Aujourd’hui intéressons-nous à un sujet en vogue dans le domaine du voyage depuis quelques années : le Slow Travel.
Ce terme ne vous dit peut-être rien, pourtant c’est bien un mode de voyage qui tend à se démocratiser années après années et qui trouve sa cible chez les plus jeunes comme les plus âgées.
En quelques mots, le slow travel c’est l’art de prendre son temps pour voyager. Bien entendu ce mode de voyage ne peux convenir à tout le monde mais avec l’essor du télétravail et la création de visas spéciaux pour nomad digitaux, il est adopté par un nombre grandissant de voyageurs.
Des pays qui jouent le jeu du Slow Travel
Le Slow Travel chez les plus jeunes
La première chose à prendre en compte est la proposition de certains pays en terme de visa de voyage.
En effet la Thaïlande, un pays particulièrement apprécié des nomads digitaux propose un visa de 5 ans permettant aux personnes de rester sur le territoire sous certaines conditions.
Bali a également créé récemment le Bali Digital Nomad Visa, qui permet de rester 12 mois sur l’île pour travailler à distance.
Plus ancien, on peut également parler des PVT. Des visas à destination de jeunes (moins de 30 ou 35 ans selon les pays) qui permettent de rester entre 1 et 2 ans sur le territoire. Ces visas permettent de voyager ou de travailler dans le pays. A l’origine ces visas ne sont donc pas conçut pour le Slow Travel pourtant bon nombre de jeunes l’utilisent afin de découvrir un pays tout en continuant leur activité à distance.
On peut, par exemple, citer la Nouvelle-Zélande, le Canada, le Japon, l’Australie, ainsi qu’un grand nombres de pays d’Amérique du Sud comme le Brésil, l’Argentine, le Chili ou le Mexique.
Les pays ou le niveau de vie est le moins élevé sont, bien entendu, les plus plébiscités. Si votre activité vous permet de vivre en France, alors il y a fort à parier qu’elle vous permette également de vivre confortablement dans des pays moins développés.
Mais aussi chez les moins jeunes
En effet on parle souvent de slow travel comme une nouvelle tendance particulièrement appréciée des plus jeunes mais celle-ci existe depuis de nombreuses années chez les moins jeunes, notamment chez les retraités.
Combien de retraités partent chaque année en van ou en camping-car à la découverte de l’Europe du Sud, de l’Afrique du Nord ou des États-Unis ? Ils sont de plus en plus nombreux à choisir des voyages de plusieurs mois à travers en pays avec comme maître mot : prendre son temps.
Les espaces de coworking se démocratisant même dans les petites villes, il est possible de profiter d’une région française tout en travaillant à distance.
Les 5 caractéristiques du Slow Travel
Nous allons voir les 5 aspects du slow travel et pourquoi cette tendance tend à se démocratiser.
Quand Slow Travel rime avec prise de temps
Le slow travel implique de prendre le temps de vivre pleinement l’expérience de voyage en explorant une destination de manière approfondie plutôt que de courir d’un endroit à un autre. Cela peut se faire en prenant des pauses plus longues dans chaque lieu, en choisissant des itinéraires moins fréquentés ou en évitant les saisons touristiques les plus occupées.
L’immersion dans la culture locale
Le slow travel encourage les voyageurs à s’immerger dans la culture locale en visitant des lieux moins touristiques, en participant à des activités locales et en rencontrant des gens locaux. Les voyageurs peuvent également choisir de séjourner chez l’habitant pour avoir un aperçu plus immersif de la vie quotidienne.
Cet aspect du Slow Travel est l’un des plus importants puisque c’est surtout celui-ci qui fait défaut pour la plupart des voyageurs de courte durée. Certes ils pourront visiter les lieux importants, prendre des photos mais peu auront l’occasion de prendre le temps de rencontrer les populations locales.
Slow Travel et durabilité
Le slow travel promeut les pratiques de voyage responsable en encourageant les voyageurs à adopter des options de transport et d’hébergement respectueuses de l’environnement. Cela peut inclure le choix de modes de transport moins polluants, comme le vélo ou les transports en commun, ou de séjourner dans des hébergements éco-responsables.
Les déplacements en train, plutôt qu’en avion sont souvent privilégiés. Certes plus long mais plus écologique et le slow travel permet cette prise de temps supplémentaire.
Certains, pour des questions plus économique qu’écologique, ne voyagent qu’en stop, ce qui permet d’allier économie, écologie et rencontre avec les locaux.
flexibilité maître mot du Slow Travel ?
Le slow travel est axé sur la flexibilité en permettant aux voyageurs de planifier leur itinéraire en fonction de leurs intérêts et de leur rythme. Les voyageurs peuvent prendre leur temps pour explorer une destination, changer de plans à la dernière minute ou même rester plus longtemps dans un endroit s’ils le souhaitent.
Au gré des rencontres, de la météo ou des envies du moment, le slow travel permet une flexibilité qu’aucun autre mode de voyage ne permet.
La déconnexion dans le Slow Travel
Le slow travel encourage les voyageurs à déconnecter de leur vie quotidienne en prenant le temps de se détendre et de se ressourcer. Cela peut inclure des activités comme la méditation, la randonnée, la lecture ou simplement passer du temps à l’extérieur. Les voyageurs peuvent également choisir de séjourner dans des endroits éloignés de la ville ou de la technologie pour se déconnecter complètement.
Cela est particulièrement vrai lorsque la destination choisie n’impose pas un gain de revenu élevé. En effet les pays ou la vie est moins couteuse permettent de prendre plus de temps pour soi.
Même si tout le monde ne peux pas encore profiter pleinement de ce mode de voyage, il tend à se développer de plus en plus. Facilité d’accès à certains pays, visas plus faciles à obtenir, permettant de séjourner plus longtemps dans le pays et démocratisation du télétravail contribuent grandement à l’essor du Slow Travel.
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